Le 21 janvier 2021

Question écrite du député Matthieu DAELE à Madame Valérie GLATIGNY, Ministre de l’Enseignement supérieur, de l’Enseignement de la Promotion sociale, des Hôpitaux universitaires, de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de Justice, de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de Bruxelles relative à la

Réouverture des locations de ski

Madame la Ministre,


En cette période enneigée, la pratique du ski, tant alpin que de fond, est particulièrement appréciée sur les hauteurs de notre pays. La crise du Covid a cependant contraint le CODECO a décider de l’interdiction de cette pratique pour des raisons sanitaires.

La Fédération des loueurs de ski de Belgique s’est étonnée de cette décision étant donné qu’il s’agit d’un sport d’extérieur.


Ils proposent à présent de pouvoir reprendre leurs activités et, pour ce faire, ont travaillé à des modalités:

– limitation raisonnable et non drastique du nombre de touristes par site, basée sur l’avis d’experts scientifiques sanitaires reconnus et indépendants et possibilité pour ces touristes de faire du ski ou de la marche;


– système de gestion de ces touristes “admis” sur site par “QR Code” via l’application Weave.Ly développé par la V.U.B., par exemple;

– centres de ski en mode « Drive-In », c’est-à-dire des locations avec entrée et sortie distinctes sans possibilité de croisement;

– location par bulle de 4 personnes ou famille, masquées et balisage au sol (par bombe de peintures sur la neige);

– limitation des infrastructures à un certain nombre de skieurs et comptage via l’application Weave.Ly et / ou système de réservation

(via une plate-forme de la Province de Liège par exemple) ;

– canalisation des gens avec des barrières au-devant des locations et remontées mécaniques;

– mise en place de membres ou de personnel permanent afin de gérer le public dans la file d’attente et aux limites des centres de ski, sites et parking privés.


Ils indiquent par ailleurs que leurs disciplines permettent d’office de maintenir plus d’1,5m de distance entre les skieurs.


Cette fédération, formule aujourd’hui deux demandes:

– une aide exceptionnelle pour tout acteur du secteur de la pratique du ski;

– réétudier la situation spécifique de leur secteur avant que la neige revienne.

Madame la Ministre, en tant que Ministre des Sports en Fédération Wallonie-Bruxelles, comment vous positionnez-vous par rapport à ces demandes ?

 

Matthieu DAELE

Député

Réponse à la question écrite n° 380 de M. Daele attendue pour le 11/02/2021

Objet : « Réouverture des locations de ski »

Je connais bien la situation que nos clubs et nos exploitants des pistes traversent actuellement à l’instar de l’ensemble des acteurs du mouvement sportif.

J’avais anticipé les conditions météorologiques puisqu’un protocole réalisé par mes services était prêt afin d’encadrer une éventuelle réouverture.

Toutefois, de très nombreuses autorités locales sont intervenues auprès du Comité de concertation afin que les pistes ne puissent ouvrir et ce dans la crainte de ne pouvoir gérer et absorber la foule. En effet, les conditions météo étant ce qu’elles sont, les amateurs de ski prennent souvent leur décision d’aller sur tel ou tel site en dernière minute, sans parler des possibles touristes étrangers.

Cette crainte a été confirmée. Vous avez certainement pu constater dès les premiers flocons tombés que les Ardennes et les Fagnes ont été assaillies par les promeneurs même si je comprends le besoin de tout un chacun de pouvoir profiter de nos paysages et d’un bol d’air ô combien rafraichissant dans le contexte actuel.

C’est cette position qui a conduit à la précision apportée par l’arrêté du 19 décembre 2020 modifiant l’arrêté ministériel du 28 octobre 2020 portant des mesures d’urgence pour limiter la propagation du coronavirus qui stipule que les pistes de ski, les pistes de ski de randonnée et les centres de ski sont fermés et ce jusqu’au 1er mars prochain.

Bien évidemment, la Fédération Belge Francophone de Ski, qui compte 15 clubs et 958 affiliés, fait partie des opérateurs éligibles tout comme ses cercles, des aides que j’ai pu dégager.

Il convient de distinguer les clubs et la fédération des exploitants qui ne sont pas reconnus sur base du décret sport du 3 mai 2019.

Il s’agit là d’opérateurs à vocation économique et touristique qui sont des compétences régionales.