24 mars 2021

Question d’actualité de M. Matthieu Daele à Mme Valérie Glatigny, ministre de l’Enseignement supérieur, de l’Enseignement de promotion sociale, des Hôpitaux universitaires, de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de justice, de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de Bruxelles, intitulée

«La jeunesse fait partie de la solution»

M. Matthieu Daele (Ecolo).

Aujourd’hui, par le biais de 300 organisations de jeunesse et centres de jeunes, des milliers de jeunes se mobilisent sur les réseaux sociaux sous le hashtag «#LaJeunesseFaitPartieDeLaSolution.», car ils n’en peuvent plus des mesures restrictives spécifiques dont ils sont la cible. Cette mobilisation est extrêmement positive.

Madame la Ministre, il y a un mois et demi, je vous avais demandé de prévoir une stratégie relative à la jeunesse en période de Covid-19, pour,mais surtout avec les jeunes. Les mesures qui ont été prises aujourd’hui ne font plaisir à personne, mais nous devons préparer l’après. En effet, il est temps de donner à la jeunesse des perspectives d’avenir. Il est temps d’écouter les jeunes, tel qu’ils vous le demandent et vous le font savoir. Ils vous offrent leurs services pour préparer le futur.

L’objectif des politiques de jeunesse en Fédération Wallonie-Bruxelles est de former des citoyens responsables, actifs, critiques et solidaires (CRACs). Ces CRACs sont bien là aujourd’hui et nous devons leur permettre d’être solidaires, de quitter leur voie de solitude. Où en est-on aujourd’hui avec cette stratégie relative à la jeunesse? Encore une fois, cette dernière fait partie de la solution.

Mme Valérie Glatigny (MR)

Madame et Monsieur les Députés, j’ai été informée de cette initiative lors de notre dernière rencontre, lundi passé. En effet, je rencontre systématiquement les représentants du secteur de la jeunesse avant et après une échéance. Par conséquent, un rendez-vous a déjà été fixé pour lundi prochain, car la réunion du Comité de concertation (Codeco) qui devait avoir lieu vendredi se tient anticipativement aujourd’hui. En définitive, je rencontre ces organisations en amont afin d’envisager les éventuelles prises de position à adopter, et en aval afin d’expliquer les décisions prises en Codeco.

En général, un expert sanitaire est présent pour permettre aux jeunes de mieux comprendre la situation sanitaire et pour formuler des propositions sur la manière de protéger les plus vulnérables : jeunes avec une comorbidité, parents ou grands-parents. Ce matin même, afin d’envisager la reprise des activités en toute sécurité, j’ai rencontré les responsables de l’ASBL Gratte. Cette association organise des activités où se rencontrent jeunes valides et jeunes en situation de handicap mental léger à modéré, âgés de 18 à 35 ans. Nous adoptons à chaque fois une position en accord avec les représentants de ce secteur. Cette position est maximaliste, connue et uniforme au niveau du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles : nous souhaitons permettre un maximum d’activités extra scolaires pour les jeunes, et ce, malgré une situation sanitaire qui s’est progressivement dégradée ces derniers jours. Le ministre-président aura la prérogative de nous tenir informés en ce qui concerne les mesures les plus récentes relatives aux jeunes. Nous plaidons évidemment pour le maintien des stages pendant les vacances de Pâques. Ma collègue, Mme Bénédicte Linard, y est très attentive elle aussi.

Je rencontrerai donc encore les représentants du secteur de la jeunesse. En concertation avec mes collègues néerlandophones et germanophones, nous prendrons une nouvelle fois position. Avant la tenue d’une réunion du Codeco, nous organisons systématiquement une conférence interministérielle (CIM) consacrée à la jeunesse. Nous avons aussi convenu de mettre sur pied une CIM Jeunesse en Fédération Wallonie-Bruxelles pour mettre à l’avant-plan la jeunesse dans le cadre du plan de relance post Covid-19. Le but est d’aider nos jeunes à tourner dès que possible cette page de la crise sanitaire. Par ailleurs, nous avons soutenu le secteur de la jeunesse par le biais de mesures concrètes. Quelque 2,2 millions d’euros ont ainsi été débloqués par le biais d’un Fonds d’urgence. Cette somme a été allouée à des centres de rencontre et d’hébergement. Nous avons également apuré une partie de l’arriéré 2018-2019 pour les maisons des jeunes et les organisations de jeunesse pour un montant de 1,5 million d’euros. Nous avons enfin décidé de consacrer 1,5 million d’euros pour la relance en général.

Il est essentiel de continuer à soutenir la jeunesse dans une optique de reprise dès que possible. Je conclurai en reprenant les mots de Georges Bernanos: «(…) c’est la fièvre de la jeunesse qui permet de maintenir à température normale le reste du monde. Quand la jeunesse se refroidit, le reste du monde claque des dents».

M. Matthieu Daele (Ecolo).

Madame la Ministre, vous avez décrit les méthodes employées pour entretenir le dialogue avec le secteur et avec les membres du gouvernement. Dans ce cadre, des CIM sont organisées avant les réunions du Codeco et des réunions destinées à en faire le bilan sont organisées par la suite. Nous pourrions cependant passer à la vitesse supérieure et envisager plus largement une véritable stratégie pour et avec les jeunes. Aujourd’hui, cette mobilisation «La jeunesse fait partie de la solution»nous rappelle la chance incroyable que nous avons de voir notre jeunesse s’exprimer de la sorte! Ces jeunes CRACs nous prouvent aujourd’hui qu’ils méritent totalement ce titre. Ne nous privons pas de leur énergie, de leur mobilisation! Nous avons tout à y gagner.